Entreprenariat Educatif Européen
      

Propositions pour la Loi d'Orientation de 2004

La gestion

v            Gestion financière

 

Nous étions en avance sur de nombreux pays en octroyant dès 1986 l’autonomie financière aux établissements..

 

Or les autres pays européens ont concédé d’emblée des marges de manœuvre bien plus larges aux chefs d’établissement et nous ont donc dépassés dans ce domaine.

 

En France, les relations entre l’établissement scolaire et les collectivités territoriales ne donnent pas satisfaction. Par exemple, les plans d’informatisation nous enferment dans les normes et les calendriers : l’établissement doit s’adapter aux votes du Conseil Général ou du Conseil Régional.

Or, c’est l’inverse qui devrait avoir lieu.  

Les EPLE ont ainsi été destinataires de riches dotations avant les élections de 2004 alors que les demandes de matériels informatiques étaient parfois restées, auparavant, en attente pendant plusieurs années.

v             Gestion des moyens horaires :

 

Il faut continuer dans la voie empruntée cette année pour la première fois : déléguer les moyens, contrôler a posteriori.

Pour donner une réelle marge de manœuvre aux établissements,  il faut récupérer les moyens là où ils sont gaspillés. Il faut donc obliger à évaluer les résultats.

Par ailleurs, il faut absolument sortir de l’équation :

1 professeur = 1 classe = 1 heure.

 

v            Gestion des ressources humaines :

 

Le Chef d’établissement doit rendre compte de l’utilisation des moyens mis à sa disposition. Il doit donc réellement évaluer ses personnels.

Pour ce faire, le chef d’établissement doit pouvoir :

Ø       Recruter

·         ses proches collaborateurs, (ex. secrétaire de direction) selon le profil de l’établissement qu’il dirige

·         ses professeurs (par rapport aux objectifs d’un projet  d’établissement spécifique, établi en prenant en compte les besoins des élèves, des partenaires internes (parents d’élèves) et externes (milieux professionnels)

La gestion des affectations des enseignants  doit être déconcentrée. Les postes à profil doivent se généraliser

Ø       Développer une culture organisationnelle :

·         Par la  fixation d’objectifs pluriannuels

La définition du service des enseignants à partir d’une grille nationale est obsolète. L’équipe de direction doit donc définir les services des enseignants en tenant compte des charges spécifiques acceptées par l’intéressé (ex : fonction de Professeur principal, responsabilité dans les TICE, formation des collègues, participation à la confection de l’emploi du temps, participation aux relations Ecole –Entreprise, participation au CESC, etc.…).

·         Par l’évaluation des personnels : une évaluation effectuée conjointement par les corps d’inspection et les Chefs d’établissements doit pouvoir permettre de sanctionner, le cas échéant,  de graves déficiences chez certains professeurs, lorsque les résultats des élèves sont compromis  et parfois même leur équilibre personnel menacé.

Ø      Elaborer le plan de formation :  à partir du projet pédagogique et des manques constatés chez les personnels

Ø      Déterminer une partie de la rémunération des personnels, en tenant compte de leur implication  et non seulement de leur ancienneté.

 

Mode d’organisation

v            Au niveau de l’établissement

 

Ø      Il faut d’abord modifier le fonctionnement du Conseil d’administration (confier le traitement des questions secondaires à un bureau  ou conseil pédagogique) et élargir les pouvoirs du Conseil d’Administration sur les 3 pôles d’activité suivants :

·         Projet d’Etablissement

·         DGH

·         Budget

 

Ø      Il faut promouvoir l’auto-évaluation.

C’est à partir d’un « diagnostic partagé »* que peut naître le sentiment d’appartenance et ensuite la volonté d’évolution et d’engagement.

L’EPLE est le lieu de l’évaluation,  à laquelle doivent être associés parents d’élèves et élèves. L’Inspection vient en complément, assurant un contrôle qualité.

*J’ai pour ma part utilisé à deux reprises un questionnaire d’auto-évaluation, émanant d’un projet européen,  portant sur toutes les fonctions de l’établissement. Il a été renseigné en 2000 et 2003 par les professeurs, les parents d’élèves, les élèves et l’équipe de direction.

 

v            Au niveau du bassin :

     Ce niveau de responsabilité n’est pas assez exploité actuellement. Il doit l’être davantage dans les domaines d’activités suivants : :

Ø      la gestion des ressources humaines : par exemple, pour l’identification des TZR, leur affectation, leur suivi pédagogique et leur évaluation.

Ø      la formation : l’organisation de stages de formation continue doit permettre de mettre en relation les enseignants et d’étendre leurs responsabilités à l’extérieur de l’établissement

Ø      l’orientation : les relations avec le bassin d’emploi doivent être développées et donner lieu à un réel partenariat, au service des élèves.


 

Dans son livre : "Virage européen ou mirage républicain? Quel avenir voulons-nous?", Nelly Guet démontre la sclérose du système éducatif français et fait des propositions européennes.